• Vous l’aurez sans doute compris en lisant ce nouveau numéro. La problématique des infrastructures culturelles est au cœur des revendications populaires en générales et juvéniles en particulier.

    La Commune de Mbao comptait selon le dernier recensement de 2002, 28 224 habitants et les projections l’estiment à 35 388 habitants en 2015. Mais avec la forte urbanisation  que connaît la zone, Mbao dépassera largement ces estimations. Et aussi surprenant que cela puisse paraître la commune ne dispose d’aucune infrastructure culturelle digne de ce nom. La seule qui existait jusque là est dans un état d’abandon total. Les demandes d’infrastructures fusent de partout.

    Le véto que les autorités brandissent pour ce genre de revendication est  le manque d’assiette foncière et financière. Mais chez  nous à Mbao, l’espace existe bel et bien, mais la volonté des pouvoirs public  est,  semble t-il le maillon faible. Les jeunes que nous sommes ont besoin d’infrastructures culturelles et sportives pour nous extirper de la monotonie et de l’oisiveté. Ce n’est pas dans les rues que notre éducation se fera. Foyers jeunes, centres culturels, bibliothèques…. Voila ce dont on a besoin. ….. Toutes les bonnes volontés sont donc invitées à prendre le taureau par les cornes et à briser ce vide culturel.

    Souleymane Pouye


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  • Chaque communauté, chaque cite abritant une population à sa petite histoire, sa genèse, ses origines enjambant  inexorablement, au fil des temps, les vicissitudes et avatars de l’histoire pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Mbao Info est  allé fouiller pour vous dans les archives poussiéreuses des bibliothèques ce récit. Ce n’est qu’une version parmi tant  d’autres.

    L’histoire des deux villages de Mbao est fort complexe. Mais à l’origine ils formaient un seul bloc fondé par deux frères de  même nom. Vivant jusqu’alors chez leur oncle Ndiagne Ndoye à Kounoune. Partis de la région de Keur Massar, Macoumba «  Mag » le (grand) et  Macoumba « Ndaw » le (jeune) s’installeront tour à tour à l’emplacement actuel des Industrie Chimique  du Sénégal (Ics), à Gal (certains disent Abgal), puis à Kaye Fass, avant de gagner le littoral vers 1878.

    La séparation du  village historique en deux eu lieu une première fois 1900 avant de devenir effective en 1986. En effet la conversion du frère  aîné à l’Islam provoqua le départ de son cadet « très attaché à la religion des grands pères et…au vin de palme » vers  l’emplacement actuel du cimetière de petit Mbao. Son village fut appelé Mbao Gou Ndaw (celui du jeune frère). Après leur  réconciliation, Mbao reviendra un seul village. D’après Papa Demba Fall dans son essai intitulé « Du village à la Banlieue :  l’évolution des villages lébou du rivage Méridional », publié à Paris en 1986 : « Macoumba Ndaw reviendra à Mbao Gou Mag à  a suite d’un raz de marée qui fit plusieurs morts dans son entourage….un jeune frère doit toujours suivre les conseils de  son aîné… il s’excusa et revint dans le village protégé par les génies.

    En 1916, une épidémie de fièvre jaune acheve de diviser Mbao en deux. Fuyant l’épidémie, des villageois conduits par Mour Seck, apparenté à la famille Ndoye vont s’installer au delà du marigot qui servit de cordon sanitaire. Malgré la  séparation des deux villages, les habitants des deux cites entretiennent d’étroites relations ».


    Souleymane Pouye


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