• Derniers résultats enregistrés

    Quarts de finales

    - Jappo – Wassour : 1 -0

    - EGLF –Njolum kel : 1-1 (5-4 TAB)

    - Siprés-Médine 4-0

    - Aidara- extension-2-1

     

    Demi-finales :

           6/11/10

    - Cadets : jappo2-Siprés

    - Sénior : EGLF-Aidara : 1-0

    7/11/10

    - Cadets : jappo1 –ZAC Mbao

    - Séniors : Jappo2 - Siprés : 1-0

    Finales  le 27/11/10

    - Cadets : ZAC Mbao- Siprés

    - Séniors : Jappo2-EGLF



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  • Une économie informelle aux impacts considérables

    Ces voitures banalisées appelées clandos n'ont pas de licence pour la plus part pour transporter des personnes. Tous les modèles de véhicules peuvent être clando. Ils convoient généralement quatre passagers (un devant à côté du chauffeur et trois derrière) mais vous pouvez également vous faire transporter seul après un marchandage. Ils sont présents dans toutes les grandes villes sénégalaises et ont parfois le monopole des transports dans les zones rurales. A Mbao, une véritable économie locale est animée par ces voitures qui cohabitent avec de nombreux autres acteurs économiques.  Cependant, les tares de cette économie locale ne manquent pas et parfois au grand dam des usagers. Votre Journal vous propose une enquête sur la vie du garage de clandos à Mbao en mettant l’accent sur les impacts socio-économiques.

    « Une gestion à améliorer et un site à mieux aménager »d’après les usagers

    Les usagers enquêtés jugent que dans l’ensemble la gestion est bonne .Cependant, d’après Mr Omar B. Dieng, professeur d’Histo-Géo au lycée de MBAO,  l’organisation peut être améliorée. D’après lui, les prix sont raisonnables. Cet avis est partagé par un autre usager demeurant a la cité SIPRES 5 M. Coly. Mais il a lancé un appel aux autorités pour la réfection du tronçon Cité Ndéye Marie-SIPRES.

    Une autre personne qui habite à Grand MBAO déplore le manque d’organisation au niveau du garage. Il a préféré garder l’anonymat mais soutient que parfois il y a de l’indiscipline notoire. En effet, il arrive qu’il attende 5 à 10 minutes avant de trouver un clando et d’attendre ensuite le chauffeur qui n’est même pas au courant que c’est a son tour de partir. Mme Seck déplore lui le manque de sécurité et de confort de certains clandos et la hausse anormale des tarifs. Pour Mlle Ndoye, les problèmes en période d’hivernage sont nombreux. La Mairie et les chauffeurs doivent travailler de concert pour régler le problème d’inondation. Elle juge qu’a défaut de cela, les chauffeurs pour ne pas gâter leurs voitures, sont obligés de les garer ailleurs. Mme Massaly déplore l’accueil au niveau du garage. Elle estime que c’est regrettable dans la mesure où c’est grâce aux clients que les chauffeurs gagnent leur vie. Elle ajoute que le croisement de Keur Massar est plus long que celui de MBAO alors qu’ils ont le même tarif. Elle insiste ainsi pour une révision à la baisse des prix.

    « Le garage est bien organisé malgré le soutien inexistant des autorités municipales » soutiennent les chauffeurs.

    Pour leur part, les chauffeurs affirment que le garage est bien organisé avec la mise sur pied d’un GIE. Une cotisation de 500 FCFA par jour et par voiture sert à payer les rabatteurs et le reste est versé dans une caisse. Cette dernière a permis l’électrification du garage, l’ensablement du site pendant la saison des pluies, l’adduction en eau et la construction d’une petite mosquée. D’après Amath Bousso, la commission gère bien le fonctionnement du garage et ils sont satisfaits de leur travail.

    Le garage compte environ 50 à 60 véhicules en fonction des périodes. Ils appartiennent aux chauffeurs ou à des patrons. Le versement journalier tourne autour de 6.000 à 7.000 F CFA. Pour ce qu’est de la lenteur à trouver le véhicule qui doit partir, les chauffeurs jettent la responsabilité aux rabatteurs. Ils disent que ces derniers sont payés et doivent effectuer normalement leur travail. En effet ces jeunes, frères ou amis des chauffeurs, ont été initié a la conduite et ont fini par avoir leur permis de conduire.  

    L’un des chauffeurs ajoute que les voitures sont dans un bon état même s’ils reconnaissent aussi que certaines méritent d’être réparées par leur propriétaire. Quant aux prix, les chauffeurs sont unanimes : « Les tarifs sont très adorables par rapport au trajet et aux nombreuses hausses de l’essence ».Par ailleurs, ils lancent un appel aux autorités pour la  réfection des routes. En effet, en période d’hivernage, ils rencontrent des difficultés pour aller à la Cité Ndéye Marie et la Cité SIPRES d’où la destruction de leur véhicule.

    Des acteurs économiques qui dépendent largement du bon fonctionnement du garage.

    Le vendeur de journal Ousmane Ba affirme que le garage fonctionne bien même s’il n’habite pas dans la zone. D’après lui le développement du garage aura des impacts positifs sur son activité. Ainsi il s’entend bien avec les chauffeurs qui lui amènent souvent ou achètent ses journaux. Du point de vu rentabilité, il déclare que son petit commerce se porte bien même s’il na pas voulu dire réellement ce qu’il gagne par jour.

    Vu les travaux de l’autoroute à péage, beaucoup de commerçants qui sont au niveau de la route risquent d’être déguerpis. C’est pour cette raison qu’il n’a pas voulu construire en dur.  Toujours sur cette lancée, une vendeuse de fruits et d’arachides déplore le déguerpissement de son kiosque qui lui a couté une fortune. Cependant, elle affirme que le fonctionnement du garage fait son affaire.

    Le vendeur de «  Tangana » lui souhaite un bon aménagement du site car les inondations lui portent souvent des préjudices. Il ajoute aussi que la taxe mensuelle de 4.000 F CFA est très élevée.

    Le vulgarisateur a coté lui soutient que son activité se déroule bien même s’il y a quelques problèmes cruciaux à résoudre. Il déclare que le garage n’a pas de toilettes malgré les nombreuses sollicitations faites à la Mairie. Un des laveurs de voitures rencontrés a mis l’accent sur le problème de disponibilité de l’eau. « Il arrive souvent qu’on nous chasse au niveau de la Mairie quand on y va pour chercher de l’eau qui coute chère dans le garage », dit-il. Leur revenu qui tourne autour de 500 FCFA par jour est très maigre d’où des difficultés pour trouver de quoi manger le soir. Ces laveurs, ont un parent ou un ami qui a une voiture qu’il aide tous les jours (dépannage, lavage, course dans le village…).

    « Il y a une bonne organisation du garage mais les problèmes ne manquent pas » soutient M. LOUM (Chef de garage).

    Il a d’abord présenté la commission qui datte d’un an. Au début, il y avait un bureau mais il été décrié par les acteurs d’où la mise sur pied de la commission. Comme il l’a si bien dit « la sagesse a prévalu » pour calmer les esprits qui commençaient à se chauffer. C’est ainsi qu’il a été jugé nécessaire de faire appel a la gendarmerie afin de jouer aux sapeurs pompiers. Ainsi la commission gère le fonctionnement du garage qui compte environ. Il y a versement de 500 F Cfa par jour et par chauffeur pour alimenter une caisse ouverte dans une structure de micro finance de la place. Ils ont établi deux lignes à savoir une qui va à Mbao pour 100 F Cfa (avec une route praticable) L’autre (Cité Ndéye Marie- SIPRES) avec une route plus longue est peu praticable est elle taxée à 125 F Cfa.

    Le Chef de garageM. Loum  affirme que tous les chauffeurs n’ont pas de voitures et ils jouent parfois le rôle de « rabatteurs » en guidant les usagers vers les lignes. Leurs rémunérations tournent autour de 2.000 F CFA par jour. Chaque année, les recettes de la caisse sont partagées entre les différents acteurs du garage (chauffeurs, rabatteurs, apprentis).

    Pour ce qui est des problèmes d’inondations, M. Loum constate que les constructions dans les zones d’extension de la Commune sont à l’origine de la stagnation des eaux dans le  garage. A cet effet, ils ont interpelé les autorités locales qui « n’ont rien fait jusqu'à présent ». Le garage finance ses propres projets  comme l’électrification, l’adduction d’eaux, la construction d’une mosquée etc. D’après le chef de garage « des taxes (droits de stationnement) sont prélevées par la Mairie de Pikine et sont destinées à l’aménagement du site ».

    Pour ce qui est de l’organisation interne M. Loum signale que les rabatteurs sont toujours rappelés à l’ordre. En effet ce sont les apprentis qui ne prennent pas parfois le travail au sérieux d’où une anarchie dont les clients font les frais. M. Loum revient sur la nécessité de bien aménagé ce site dans la mesure où « le garage est la porte de MBAO ». Il cite l’exemple de Rufisque qui dispose d’équipements tels que les toilettes, les cantines etc. Face à ces nombreuses difficultés que connait le garage, un bureau sera bientôt mise en place et de nouvelles activités génératrices de revenus seront initiées. Pour ce qui est de la sécurité, il assure les clients que les chauffeurs sont conscients de ce problème. Sous ce rapport, des sanctions sont prévues pour les apprentis, les rabatteurs qui se conduisent mal.

    Pour l’obscurité après le garage que certains usagers ont constaté - allant même jusqu’à accuser les chauffeurs - Loum insiste et persiste que c’est un problème de survie pour aussi bien pour les acteurs du garage que pour les usagers. Mais M. Loumdéclare que cela n’émane pas de leur responsabilité même si le GIE a pu électrifier le site du garage. Quant aux prix, il affirme qu’ils ont l’une des tarifications les plus basses et leurs prix dépendent de la hausse ou non du gasoil. Ils envisagent même d’augmenter les tarifs à cause de la récente augmentation de celui du carburant et du mauvais état des pistes. En effet, la réfection de ces dernières est une vielle promesse de la Mairie. Mais malheureusement, on constate que le chantier installé à la Cité Ndéye Marie, fabrique des pavés qui sont exportés ailleurs au lieu d’être utilisés pour la réfection des tronçons.

    Enfin,M. Loum lance un appel aux autorités pour rendre le garage accueillant et sécurisant. La cohabitation avec les autres acteurs économiques se passe très bien et chacun y trouve son compte. Le garage est présentement dans le domaine Pie 12. A cet effet, la Communauté Catholique a implanté une croix blanche pour marquer son territoire. M. Loum ajoute qu’il arrive même que le gardien de la paroisse leur interdise d’occuper les alentours du site. Il pose ainsi  la question du vrai propriétaire de cet espace.

    « La communauté catholique n’entend pas céder son titre foncier acquis en bonne et due forme malgré les nombreuses agressions du garage » affirment Mme Ndène et M. Badji, responsables de la liturgie du PI 12.

    Mme Ndène déplore « le tapage épouvantable au moment de la messe et l’utilisation abusive de leurs toilettes par les gens du garage » .D’après elle, le garage baigne dans le secteur informel qui se caractérise par le désordre occupation  illégale de l’espace. Cette situation met mal à l’aise la communauté catholique de Mbao d’autant plus qu’une partie de leur lieu de culte est utilisée comme toilette et comme dépôt de toute sorte. D’après elle, les gens du garage utilisent abusivement le site et risquent d’en faire un titre foncier alors que c’est le domaine de l’église .Pour le moment, elle affirme « qu’ils préfèrent garder le silence mais lorsque le besoin se fera sentir, ils reprendront leur territoire ». D’après ses propos « les catholiques sont trop passifs mais risquent de se froisser avec les acteurs du garage voire les autorités municipales » pour défendre leurs intérêts. Cependant, notre interlocutrice dit ne pas connaitre ce que la Mairie a conclu avec les chauffeurs.

    M. Badji aborde dans le même sens en précisant qu’ils attendent la décision de leur hiérarchie pour réagir face à la menace que constitue le garage .A cet effet il incrimine directement la Mairie et juge que la réaction ne va pas tarder. Tous les deux soutiennent que le site a été acquis légalement depuis 1955 par leurs prédécesseurs. A l’époque, l’église était dans la Zone franche industrielle (ZFI) et suite a une demande de l’Etat, la communauté catholique a cédé le titre foncier. Mais le terrain est resté inutilisé depuis lors par l’Etat et la ZFI ne demeure pas d’actualité de nos jours. Tout cela fait que le site revient de droit à la communauté catholique qui a ainsi occupée les lieux pour la formation des catholiques et pour des activités de scoutisme entre autres.

    Récemment et à leur grande surprise, ils ont été au courant qu’un promoteur a acheté le terrain abritant le site Pie 12 malgré la présence l’occupation des bâtiments par des catholiques qui exercent le catéchisme. La lutte engagée a abouti à une promesse du chef de l’Etat de rendre le terrain avec le titre foncier. Actuellement l’ancien mur qui est toujours là, est en train d’être réhabilité. Pour ce qui est d’une solution définitive, Mme Ndène ne l’exclut pas en disant que « l’église est dans ses droits et que les concessions seront du ressort des autorités catholiques ». Mais elle semble être pessimiste car elle nous annonce au passage qu’une banque a prévu d’acheter le site qui abrite le garage. Elle doute ainsi de la bonne cohabitation entre le garage et la banque.

    « Un plan d’aménagement avec des cantines est à l’étude pour une modernisation du garage » soutient Mr Pape Mactar Gueye, Conseil Municipal à la Mairie de Mbao, Président de la Commission Infrastructure,  Economie, Emploi, Développement

    M. Gueye pense que le transport à Mbao se porte bien avec les clandos qui assurent la desserte .Mais il a constaté que l’état du garage peut être amélioré et la sécurité par rapport à la route National renforcée. Afin de réduire les accidents comme celui d’il y a 2 ans, sa commission réfléchit sur l’aménagement et l’installation des cantines sur le site .D’après lui, cela rendra le site beaucoup plus accueillant pour l’intérêt de tous. A cet effet, un promoteur leur a même proposer un plan d’aménagement et des discussions sont entreprises avec la communauté catholique.

    Pour les tarifs, les autorités locales étaient intervenues pour leur régulation et une baisse a été observée lorsque les chauffeurs avaient taxé le tronçon pour Mbao à 125 F Cfa et SIPRES à 150 F Cfa. Cependant, il juge que le prix reste toujours élevé.

    En ce qui concerne l’aménagement du site pour résoudre les problèmes d’inondation à Mbao, M. Gueye déclare que la mairie a peu de moyens et que c’est la ville de Pikine qui doit initier les grands investissements. Il soutient que les taxes prélevées sont destinées à la mairie de la ville de Pikine et que la mairie de la commune d’arrondissement de Mbao ne doit prélever que les taxes d’occupation de la voie publique .Il constate par ailleurs que les équipements font défauts au niveau du garage et que seul un aménagement adéquat peut aider la mairie à avoir une main mise sur la gestion des clandos. Il a ainsi terminé ses propos en réaffirmant la volonté de la mairie de réduire voire  d’éradiquer l’insécurité. L’installation de  cantines et de toilettes sont aussi prévues afin de rendre plus accueillant le garage qui est la vitrine de Mbao.

    Les clandos sont pour beaucoup de gens le seul moyen de faire des petits trajets à des prix raisonnables. En effet, tout le monde n’a pas assez d'argent pour s'offrir le taxi. Cependant, vu les retombées financières considérables dont les acteurs du garage en tirent profit, une gestion harmonieuse de l’espace est obligatoire pour l’intérêt de tous.

    Dossier réalisé par Lamine DIEDHIOU etOusmane MANE


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  • «Si on ne réaménage pas le marigot pour le remettre dans sont lit naturel, Mbao sera appelé à disparaître»

    Le lit du marigot est occupé par des habitations. Cela va entraîner tôt ou tard des déplacements car en cas de retour d’une bonne  pluviométrie cette zone sera inondée. Les gens qui ont construit ou continuent encore de construire ont légalement acquis leur terrain  t obtenu des permis de construire. Pour en savoir d’avantage Mbao info a tendu son micro à Monsieur Momar Pouye président  de la commission environnement assainissement et amélioration du cadre de vie de la commune d’arrondissement de Mbao.

    Quelle est la situation du marigot aujourd’hui ?

    Le problème que nous abordons est d’une délicatesse extrême, mais dont les jalons ont été posé depuis longtemps. Il s’agit d’un processus de dégradation et d’ensevelissement progressif du marigot par le fait de conquête d’espaces habitables. Ce qui est une contradiction majeure parce que cette zone en réalité ne saurait être habitable. Cela fait partie des zones de bas fonds et le lit d’un marigot est le plus bas fond possible.  Vous avez une mare qui est entrain de se dessécher progressivement. Mais quelque soit la texture actuelle, pendant l’hivernage le marigot se  remplit d’eau jusqu’à ce que tous les maisons que vous voyez soient à une hauteur d’au moins 80 cm dans les eaux. Parce que tout simplement  cette zone n’est pas habitable.

    Quels sont les projets de la Mairie pour le marigot ?

    En réalité, il y’a quelques années, entre 2003 et 2004, on avait défini un Plan Local de Développement (Pld) qui a été réceptionné et vraiment validé en mai 2005. Ce plan faisait figure d’avant-garde dans le sens du développement social. Ce dernier prévoyait l’aménagement du marigot  pour finalement arriver à y faire aussi bien de la pisciculture sous toutes ses formes et même de l’élevage intégré pour que les berges soient  réellement aménagées en hauteur à l’image de la Seine.

    Apparemment ce plan n’a jamais été appliqué. Qu’est ce qui l’explique selon vous ?

    Malheureusement ce plan n’a pas été respecté à cause d’un manque de volonté politique. Parce qu’en faite, ce plan a été agrée, conçu et  considéré comme l’un des meilleurs et qui reposait sur des potentialités extraordinaires que seule la Commune de Mbao possédait à l’époque  c’est-à-dire la mer, le marigot et la foret avec des poches d’eau ou tout type d’agriculture était possible. Malgré cette sécheresse apparente il  fallait penser à un retour de la pluviométrie à son niveau normal. Et tout le monde a compris ce qui a conduit au plan « jaxaay » dans toutes les  zones de la banlieue. Ce processus de « Jaxaaysation » a été mené à Mbao, vraiment d’une manière éhontée. Et on se demande à vue d’oeil  comment on en est arrivé là

    Justement comment en est-on arrivé à cette situation ?

    En faite il y’a des gens entêtés, cupides ou menés par je ne sais quelle force souterraine pour arriver à coloniser le lit du marigot sous forme de  remblais ou d’aménagement qui coupent les voies d’eaux qui en réalité, pendant l’hivernage ne peuvent plus aller vers le marigot. Donc à la  limite toute la zone de mbao est inondable. Que se soient les extensions, Petit Mbao, Grand Mbao, Keur Mbaye Fall, jusqu’à présent il y’a des  poches d’eaux dans ces localités.

    Comment à t-on laissé les gens colonisés une zone inondable et pourquoi la mairie à laisser faire ?

    Les raisons sont difficiles à cerner mais on met en avant tout ce qui est cupidité et désir d’enrichissement illicite.

    De la part des autorités ?

    On ne sait pas qui est derrière mais c’est là ou à la limite que j’oserai demander un audit et une enquête approfondie pour l’ensemble des  problèmes qui se sont posés ici au niveau foncier parce que le problème se pose en terme global.

    Jetez-vous la pierre à l’équipe municipale sortante ?

    Non, finalement je constate tout simplement que cela n’a pas été fait et je me sens à la limite responsable autant que tout autre « Mbawois »  parce qu’en fait on a assisté à vue d’oeil à cette dénaturation de notre écosystème sous tous les angles. Maintenant force reste à ceux qui ont le  pouvoir pour contre carrer ou à la limite trouver des alliers de hauts niveaux pour arrêter çà. J’en ai récemment parlé à Monsieur le Ministre de  l’Environnement. J’ai aussi interpellé en haut lieu jusqu’à hauteur de la présidence de la république pour que la conscience soit développé sur ce  fait fondamental que si on ne réaménage pas le marigot pour le remettre dans sont lit naturel, Mbao sera appelé à disparaître dans le court terme.

    Etes-vous en mesure de situer les responsabilités ?

    Seule une enquête sincère, objective et vraiment mené en toute indépendance pourrait nous édifier. Parce qu’on te dit des fois que c’est des bras longs, des fois on te dit c’est des gens corrompus .les thèses sont variées. Mais c’est toujours soutenu par des gens qui ont pignon sur rue au  niveau de la mairie. En temps que président de la commission Environnement et Amélioration Cadre de Vie au niveau de la mairie,.

    reconnaissez-vous l’échec de cette dernière dans la gestion du marigot ?

    C’est un malheur pour Mbao, et je le dis en tant que « Mbawois ». C’est un malheur pour Mbao que des consciences d’un niveau intellectuel  aussi élevé que nous sommes ; et je me mets là dedans, soyons inaptes à endiguer ce processus qui a conduit à cette situation déplorable et  extrêmement dangereuse pour Mbao. Je prends mes responsabilités et c’est de ce point de vue que j’en appel à toutes les bonnes volontés, à  toutes les bonnes consciences à venir secourir Mbao. Il faut réaménager le marigot, le sauvegarder pour sauver Mbao. Tout simplement sauver Mbao.


    Souleymane POUYE
    Ousmane MANE


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  • «Quand il vous est donné d’étudier, il faut le faire bien…»

    Pour ceux qui ne le connaissaient pas, son nom est Mamadou Mar Ndiaye. Il est jeune, la trentaine à peine. Mais il est très grand par la fonction qu’il occupe car il est Magistrat. De taille moyenne, les cheveux rasés, le teint noir, il passe inaperçu, tellement il n’en donne pas l’air.  Ce garçon, pardon, ce Monsieur à un parcours classique : « j’ai fais l’école élémentaire ici à Mbao à Mame Wassour Seck jusqu’à avoir mon  CEP. Mon cycle secondaire, je l’ai fait à Rufisque au CEM Abdoulaye Sadji. Le BEFEM obtenu en 1996, j’intègre le lycée ou j’ai décroché  mon BAC (littéraire) en 1999 », lance t-il. Le Diplôme en poche, Mar décide courageusement d’engager des études universitaires. Il choisit pour  ela l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, précisément à la Faculté de droit, réputée très difficile à cause de l’effectif pléthoriques et  des dures conditions d’étude qui y règnent. Néanmoins notre jeune homme poursuit son ascension universitaire. La licence validée, il décroche  sa maitrise en 2003.

    Il pousse encore les frontières pour obtenir son DEA en 2005. Lequel diplôme lui a permis de se présenter au concours de  la très haute et prestigieuse école de formation judiciaire logée à l’ENAM. Il sort haut la main de ce concours et intègre le corps prestigieux de la  agistrature. Depuis 2007, il exerce ce métier et siège au tribunal départemental de Rufisque. « Dans les tribunaux, il y’a les magistrats du  siège, les juges et les procureurs. Pour tout dire, on est là pour juger, appliquer le droit et rien que le droit » écise t-il. Il faut dire que  parallèlement à ces études, Mamadou a toujours intégré les mouvements associatifs car il fut président de la CERCAM (cellule des étudiants de  bao) et vice président de la FEB (Fédération des étudiants de la Banlieue).

    Le pari de l’excellence, le souci de toujours bien faire l’ont  propulsé à ce niveau. « Chaque étape de la vie d’un individu, correspond un défi. Et on se rend compte que les défis différent d’une étape à un  autre. Quand il vous est donné d’étudier, il faut le faire bien. Plus tard on fera le bilan comptable de notre vie. Et il restera aux autres d’apprécier », renchéris t-il. Agir de telle sorte que sa vie soit un bon exemple pour les autres, voila la voie que prône Mar, « vous savez, on parle tellement des jeunes de la banlieue, des jeunes défavorisés et nous habitons dans la banlieue. Donc nous devons tout faire pour que les  autres nous respectent et pour cela nous devons agir en bien et relever des défis ». Selon Mamadou Mar Ndiaye, une  personne doit avoir une  référence dans sa vie. Et « quand je dis référence, je ne pense pas à certains guides religieux. Je n’ai rien contre la religion. Mais on peut réussir  ans la vie. Il suffit seulement d’y croire. C’est ce que je dis tout le temps à mes frères » dit-il. Avec certitude, il avance  que rien n’est  impossible dans la vie,  ien n’est donné ni acquis à priori, il faut seulement se battre pour s’en sortir et ne jamais chercher d’alibis.

    Maitre  Ndiaye concilie bien sa vie de jeune et sa fonction de magistrat car pour lui, la jeunesse est un état d’esprit et le reste une question de physique car « on peut être jeune par la taille et grand par la tète » confie t-il. Et Mar de rassurer qu’ils ont bien été formés à l’école de magistrature pour faire face à ces situations. Bien qu’étant jeune et encore célibataire, Mamadou dit que sa fonction ne lui permet pas de fréquenter certains endroits ou de faire certaines choses. « Face à cette situation, il faudra être mesuré dans tous les sens car c’est la magistrature qui nous l’oblige.  Il faut agir dans la justesse et dans la sagesse car on est magistrat toute la vie ». Et quand Monsieur Ndiaye parle de sa Maman, on sent  l’émotion l’envahir « cette femme a beaucoup fait pour nous, pour qu’on puisse en arriver là. Je lui souhaite longue vie et beaucoup de santé et  je la remercie». Notre jeune Magistrat ne compte pas s’en arrêter là. Actuellement il travaille sur sa thèse de doctorat. En tout cas Mbao info lui  souhaite plein succès.

    Ndéye Gnagna NDOYE


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  • Dans sa nouvelle rubrique découverte, Mbao Info vous présente l’une des plus grandes danseuses de la Commune. Son nom c’est Ndéye SAKHO qui a bien voulu nous accueillir chez elle pour répondre à nos questions.

    Mbao Info : Bonjour, permettez nous d’abord de vous remercier pour ce chaleureux accueil. Nous vous disons aussi toutes nos félicitations pour le  remier anniversaire de votre groupe que vous avez fêté le 15 juin dernier. Présentez-vous à nos charmants lecteurs?

    Ndéye SAKHO : Je m’appelle Ndéye SAKHO. Je suis née à Grand Mbao et plus précisément j’ai grandi dans le quartier de cité Médine. Agée  e 27 ans, j’ai été à l’école jusqu’à la classe des artistes (rires) CM2. Ensuite j’ai suivi une formation en coiffure mais je ne me sentais pas  trop dans ce milieu parce que je m’intéressais plutôt à la danse.

    M.I : Pourquoi avez-vous choisi la danse?

    N.S: Je l’ai choisie par amour. Tout le monde sait que je suis issue d’une famille intellectuelle ce qui fait que mes parents n’ont jamais accepté que je devienne danseuse. Je me rappelle aussi que mes oncles me frappaient beaucoup pour que j’abandonne mais c’était en vain car je sentais qu’un  jour je pourrais réussir.

    M.I : Pouvez-vous nous retracer un peu votre parcours?

    N.S:Comme on le dit tout début est difficile. A l’âge de 7ans j’avais commencé à danser le ballet. Malgré le refus de mes parents. Parfois, j’allais faire des répétitions en cachette Il m’arrivait aussi de fuir aux cours. Vers les années 2000 aussi, j’avais intégré le groupe de danse  AJDM de Mbao pendant les oscars des vacances. C’était de grand moments pour moi car j’y ai rencontré pas mal d’artistes tels que Coumba  Gawlo SECK, Guorgui NDIAYE et aussi Fallou DIENG qui d’ailleurs m’a beaucoup aidé financièrement et moralement. Je n’oublie pas aussi Ndella Khalass qui ma fait connaitre le milieu artistique. Elle m’a donné l’opportunité de sortir du pays. Mais au moment ou je vous parle, j’ai  créé mon propre groupe de danse nommé « xaléyi lébougui ».

    M.I : Est-ce que dans le milieu il ya de la concurrence?

    N.S : Elle change de position en disant « way way akafé bari ». Il y’en a beaucoup et à cela s’ajoutent de la jalousie et des calomnies dans le  milieu. Tout ceci fait qu’il faut être courageuse et sereine pour pourvoir continuer.

    M.I : Comment préparez-vous un clip ou un spectacle?

    N.S : Pour le clip, on nous paye la moitié de la somme convenue avant le tournage pour nous puissions acheter des habits et les accessoires nécessaires. Il faut dire qu’on gagne plus d’argent pour un clip que pour un spectacle car pour ce dernier on te donne seulement le transport. Pour la plupart des clips que j’ai tournés, je ne répète même pas les pas de danse. J’écoute seulement la cassette une ou deux fois et je crée mes propres pas.

    M.I : Ne trouvez-vous pas trop sexy la façon dont vous vous habillez?

    N.S : Bon moi de nature je suis sexy mais dans certains clips, c’est l’artiste même qui exige ces tenues sexy. Les gens nous critiquent tout le temps et comme moi je ne cherche pas d’ennemis, j’essaie de faire de mon mieux pour satisfaire tout le monde.

    M.I : Rencontrez-vous des difficultés dans le milieu?

    N.S : DIEU merci je n’ai jamais eu de difficulté et je ne le souhaite pas. Mais il y a des tentations et des chantages.

    M.I : Vous avez bien dit des chantages ?

    N.S : J’ai bien dit chantage surtout du coté des managers, ils ne nous facilitent pas la tache.

    M.I : Quel est votre régime alimentaire?

    N.S : Comme tout le monde matin, midi, soir des fois je ne mange pas la nuit pour éviter de grossir. On peut dire que j’ai une condition  physique extraordinaire.

    M.I : Quels sont vos objectifs?

    N.S : Je veux acheter une maison pour ma mère et amener mon père à la Mecque.

    M.I : Qu’est-ce que la danse vous a apportée?

    N.S : J’ai construit un salon de coiffure, j’ai investi dans d’autres domaines que je ne peux pas vous dire ici. J’ai aussi beaucoup de  connaissances et grâce à la danse j’entretiens ma famille.

    M.I : Quels sont vos rapports avec les autres danseuses?

    N.S : J’ai de très bonnes relations avec les danseuses et les danseurs surtout avec Dada la Rufisquoise que je salue au passage. Elle est comme  une soeur pour moi, je la remercie ainsi que sa famille. D’ailleurs, à l’occasion de mon anniversaire, toutes les danseuses et les animateurs  étaient présents Dada, Mbathio, Thiamas etc.

    M.I : Avez-vous d’autres activités en dehors de la danse?

    N.S : Comme je l’ai dit au début après ma scolarité j’ai appris la coiffure dans le salon de ma mère. Je suis aussi coiffeuse.

    M.I : Comment vous vivez l’absence de votre grand-mère?

    N.S : Son décès m’a beaucoup marqué. Vous savez c’est elle qui m’a élevé. Elle était ma complice et elle m’a également enseigné des choses que  je n’oublierais jamais. Je prie pour que Dieu l’accueille dans son paradis.

    M.I : Ndéye SAKHO est-elle mariée?

    N.S : Non je suis célibataire.

    M.I : Quel est le plus beau jour de ta carrière?

    N.S : L’anniversaire de mon groupe « xaléyi lébougui ».

    M.I : Que pensez-vous de la pluralité des groupes de danse?

    N.S : Je n’y vois pas d’inconvénient et comme je le dis souvent, la musique doit évoluer. Et c’est aussi une fierté de voir que les gens  s’intéressent de plus en plus à la danse.

    M.I : Quel est votre dernier mot?

    N.S : Je vous remercie de votre déplacement et vous encourage. Je remercie également ma mère et tous les membres de ma famille. Je ne cesserais de remercier Fallou DIENG le lead vocal du « DLC ». Je n’oublie pas aussi mes voisins et mes fans.

    Ndéye Aby THIOUNE
    Amy Collé NGOM


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